Le moteur

Nous utilisons peu le moteur, mais c'est un élément indispensable à notre autonomie et notre sécurité. 
Le Ponant est un dériveur de 5,25m, avec une généreuse coque à bouchain. Il supporte très bien le poids du moteur hors-bord de 4 CV arbre long, sans marche arrière.

 

Le moteur doit être le plus léger possible. La puissance maximum que supporte le bateau est indiqué par le constructeur. Pour le Ponant, cette puissance maximum est de 4 CV, et elle s'est avérée nécessaire pour remonter le vent et la vague, à sec de toile, par force 7. Pour avoir un moteur plus léger, nous avons choisi un moteur avec point-mort et marche-avant, sans marche-arrière. La marche-arrière se fait par retournement du moteur. 
L'arbre long est indispensable, car le tableau arrière sort souvent de l'eau lorsqu'il y a de la vague.
Ces petits moteurs ont un réservoir interne (env 1 litre). Nous ne nous en servons plus et préférons le réservoir externe :
D'une part, nous nous sommes fait voler le moteur sur la remorque. D'où la nécessité de ranger le moteur dans le coffre de la voiture. Mais si on se sert du réservoir interne, il fuit toujours lorsque le moteur est couché et bonjour les odeurs d'essence dans la voiture.
D'autre part, avec le petit réservoir interne, on peut tomber en panne d'essence. Bien sur, on peut le remplir en plein mer avec une nourrice, mais on perd en sécurité, par exemple par gros temps, près de rochers.

Le tableau arrière doit être solide, en bon état. Sur certains Ponants anciens, le tableau arrière a tendance à se désolidariser de la coque. Alors une réparation sérieuse s'impose avant d'utiliser un moteur.
La fixation du moteur demande souvent une modification du tableau arrière. Il ne doit pas gêner la manœuvre du safran.

A la voile, en position relevée, il ne freine pas le bateau. En position de marche, il propulse mais c'est toujours le safran qui assure la direction.
Au moteur, il faut toujours mettre un peu de dérive, sinon la coque dérive sur l'eau et le bateau est incontrôlable.

En méditerranée, les cales de mise à l'eau sont souvent dans les ports. S'il y a du trafic dans le port et si le vent est contraire,  nous préférons sortir au moteur et hisser en mer.
Pour hisser ou affaler la grand voile sur l'eau, le moteur nous maintient bout au vent.

Assurance : un Ponant classique n'a pas besoin d'assurance, il est couvert par la responsabilité civile du propriétaire. Mais si on ajoute un moteur, la responsabilité civile ne prend pas en charge les éventuels dommages créés à un tiers par le moteur. Il faut donc s'assurer pour cela. (je paie 380 FF, 58 € annuel)